Entre 1956 et 1967, Nasser a incarné le rêve arabe. Il a été le porte-parole des aspirations des peuples qui sortaient de l’ère coloniale.
Lors de la crise de Suez en 1956, il transforme une défaite militaire en victoire politique. Un défi aux puissances coloniales britanniques et françaises qui fait de lui un leader incontesté. Il se lance alors dans des aventures qui se terminent mal: l’union avec la Syrie, les nationalisations, la guerre au Yémen, jusqu’à la défaite humiliante de 1967 face à Israël lors de la guerre des six jours.
Il reste néanmoins aux yeux des peuples arabes le héros qui a défié l’Occident, et aux yeux du monde le chantre du nationalisme arabe qui a été, pendant un temps, le rempart contre l’islamisme.