C'est le nouvel Eldorado de la Russie. À 10 000 km de Moscou, deux heures de voiture de la Chine et de la Corée du Nord, Vladivostok, 600 000 habitants, est l'un des principaux ports d'Asie.
Avec ses airs de ville de bout du monde et son architecture style « San Francisco », Vladivostok est la base de la flotte militaire russe dans le Pacifique. C'est aussi l'une des villes les plus dynamiques du pays, en plein boom économique. Depuis quelques années, sous l'impulsion de Vladimir Poutine et de ses amis oligarques, Vladivostok a vu se déverser des centaines de millions d'euros d'investissements. Ponts gigantesques, hôtels de luxe, buildings de verre et casinos y poussent comme des champignons.
La ville a également une face cachée avec ses trafics en tout genre et son marché noir où se croisent Russes, Chinois, Nord-Coréens, Japonais… Totalement fermée aux étrangers jusqu'en 1990, et quasiment coupée du monde, Vladivostok est aujourd'hui une ville cosmopolite, riche, qui attire les touristes de toute l'Asie et notamment les Chinois qui viennent ici en nombre jouer dans le seul casino russe d'Extrême Orient. Dans ce nouveau Far West russe, des hommes d'affaires, venus des quatre coins du pays, ont fait fortune en un temps record. Originaires d'Arménie, les frères Edouard et Armen Babokokhian nous ont exceptionnellement ouvert les portes de leur compagnie, de leurs palais et de leur datcha, perdue au fin fond de la Sibérie orientale, où ils ne peuvent accéder qu'à bord de leurs hélicoptères privés. Tout autour de Vladivostok, la nature est sauvage, sublime.
Et en été, les plages paradisiaques du Pacifique font courir les hommes d'affaire et les riches familles de la ville. Mais en hiver, quand les températures descendent jusqu'à moins 30°C, cet eldorado peut se transformer en enfer. Des oligarques et marins russes aux riches commerçants chinois, de la flotte du Pacifique aux oubliés du rêve sibérien, enquête sur le nouvel eldorado de la Russie en Asie.
Un film de Jerome Dion
Montage de Gulian Le Tallec